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L’osier - le Vergan

    On pense communément que l’osier est une variété particulière de saule. En réalité, tous les saules peuvent fournir de l’osier : « On réserve le nom d’osiers aux plantes de la familles des Salicinées, du genre Salix ou Saule, qui sont exploitées soit annuellement, soit tous les deux, trois ou quatre ans, en vue de la production de baguettes longues, effilées, fines, souples, droites, non branchues, utilisées surtout en vannerie pour la confection d’objets très divers » (Ecole nationale d’osiériculture et de Vannerie de Haute-Marne, 1953).
    Dans le milieu technique des vanniers et des coupeurs d’osier de Vallabrègues, le terme de vergan, qui correspond au français osier, s’applique non seulement aux brins flexibles provenant des saules, mais encore à ceux qui, occasionnellement, peuvent être récoltés sur d’autres essences : peupliers, cornouillers, robinier. Mais le saule demeure l’essence dominante pour la production de l’osier.

Charles Galtier - Les vanniers de Vallabrègues

Aimer le bois autant que d’Aimer l’arbre.

    …J’aimerais célébrer un jour l’arbre et la forêt, car l’arbre aussi est objet d’amour, mais je tiens que le bois est une chose, l’arbre en est une autre.
    Ainsi peut-on fort bien aimer les arbres, avoir les larmes aux yeux lorsqu’on les voit mourrir et éprouver de la joie à travailler le bois.
    Le bois ne meurt jamais tout à fait puisqu’il se prolonge avec éclat, avec une sorte de lyrisme dans la flamme qui le consume; puisqu’il se prolonge encore dans la cendre et peut renaître un instant, au souffle qui la disperse.
    C’est pourquoi un bûcher ne m’effraie pas. Je ne tiens pas la remise où l’on fait provision de bûches pour un cimetière du bois. C’est un lieu où le bois sommeille, où il est comme dans l’attente d’un réveil, d’un voyage en un autre univers.

Bernard Clavel, Célébration du Bois.

« Il entama son plat avec énergie et magea aussi l’aile et la cuisse du poulet rôti de Gretchen.
Mais il avait la tête ailleurs, obnubilé qu’il était par l’odeur des chatons de saule qui poussaient le long des torrents dans la forêt. C’était le premier parfum de printemps qu’il sentait et depuis l’enfance cette odeur suave lui gonflait le cœur. »

Jim Harrison - Dernières nouvelles.

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